RS2E sous-action 1.3.2

Axe 1 : Protection du littoral, des berges de Loire et de leurs ouvrages associés

Marc Robin
Action 1.3 : Suivi du trait de côte Paul Fattal et Marc Robin
sous-action 1.3.2 Cinématique du trait de côte par photographie aérienne et méthode DSAS: secteur du Pays de Monts  Martin Juigner, Marc Robin

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Une chronique de trait de côte numérisés effectuée depuis 1920 a été réalisée (Juigner et al., 2013). Cette chronique de trait de côte a été traitée avec l'extension d'ArcGis DSAS, permettant de créer des statistiques spatiales et de la cartographie selon les pas d'évolution constatés.

Sur le long terme, le trait de côte (contact entre le pied de dune et la plage) est suivi à l'aide de photographies aériennes de 1920, 1950, 1971, 2000, 2001, 2006, 2009 et 2010

                                            

 

Evolution du trait de côte sur 90 ans : méthode EOR DSAS, discrétisation WLR méthode de Jenks (Juigner et al, 2013).

 

 

Sur 90 ans, on constate des situations variées. L'analyse statistique exhaustive révèle que : 26,4% du littoral montois est en en situation érosive. 37,4% de ce même littoral est en accrétion. Le reste de la côte est considéré comme stable ou artificialisé. Les secteurs les plus touchés par l'érosion sont la plage du Pont d'Yeu (maximum de recul), la plage du Mûrier, la jonction des Lays/plage de la Bergère et la section nord de la plage de la Grande Côte. Les érosions constatées sur ces plages varient entre -0,36 m/an et -0,63 m/an. Les secteurs en accrétion sont les plages de la Bergère (maximum avec 122,4 m d'accumulation), de la Braie à la Parée Grollier, la Parée du Jonc et devant le golfe de Saint-Jean-de-Monts. L'évolution sur le long terme n'est pas constante au cours du temps : ceci est imputable aux diverses oscillations climatiques du siècle qui génèrent certaines années très tempétueuses et morphogènes, ainsi qu'à la date des campagnes de photographies aériennes qui peuvent intégrer des états instantanés non révélateurs d'une évolution plus long terme. Les rythmes d'évolution déterminent des unités morphosédimentaires homogènes : les 4, 8 et 13 ci-dessous sont les principaux secteurs en érosion chronique. Une accélération de cette dynamique est constatée depuis les années 50  (11 unités sur 18) avec 10 d'entre elles qui basculent de la stabilité ou l'accrétion vers l'érosion.

 

Division de l'évolution du trait de côte sur 90 ans par période de 10 à 30 ans (Juigner et al, 2013).

 

 

Sur un court terme (sur un hiver par exemple celui de 2013-2014), on met surtout en évidence des effets saisonniers permettant de cibler les secteurs qui réagissent le plus aux tempêtes.  Contrairement à la tempête Xynthia qui a fortement érodé l'ensemble du littoral, la succession de tempêtes de l'hiver 2013-2014 n'a pas impacté uniformément le linéaire côtier. Trois enseignements peuvent être tirés de la cartographie des résultats :

-> les secteurs proches du goulet de Fromentine (Grande côte, Bergère) présentent toujours des tendances antinomiques (érosion et accumulation).

-> le linéaire compris entre la plage des Lays et le Pont d'Yeu a été dans l'ensemble plus impacté (valeur moyenne de recul de -5 m avec des valeurs maximums de -10 m enregistrées au Pont d'Yeu)

-> le tronçon côtier situé au sud du Pont d'Yeu jusqu'au remblai de Saint-Jean-de-Monts n'a pas été uniformément érodé puisque la plage de la Tonnelle et celle de la Parée du Jonc semblent avoir été relativement épargnées (évolution moyenne de 0 m).

 

L'érosion en hiver 2013-2014 (Source : données évolution du trait de côte, OLPM. Traitements et mise en forme : Martin Juigner).

Mis à jour le 05 juillet 2016.
https://osuna.univ-nantes.fr/recherche/projets-de-recherche/rs2e-sous-action-1-3-2