RS2E sous-action 1.3.1
Axe 1 : Protection du littoral, des berges de Loire et de leurs ouvrages associés
Action 1.3 : Suivi du trait de côte Paul Fattal et Marc Robin
sous-action 1.3.1 Cinématique par suivi des profils de plage DGPS Paul Fattal
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Ces profils sont effectués 2 fois par an à partir de points implémentés en zone rétro-littorale.
Une macro a été développée sous le logiciel excel pour la visualisation de ces profils : exemple ci-dessous à gauche au niveau d'un transect se situant au droit de l'hippodrome de Saint-Jean de Mont - point 12- ).
Les profils de plageillustrent les évolutions au cours des années et on peut y distinguer les effets saisonniers et les effets pluri-annuels. Par exemple les effets saisonniers sont en relation avec les évènements météo-marins et se traduisent par des variations du profil de la plage et du contact plage/dune : prenons un exemple de profil à deux dates : l'une en novembre 2013 et l'autre en mars 2014 pour le profil n°10 de l'OLPM ci-dessus à droite (au droit du Pont d'Yeu) : on y constate :
1- sous 1m NGF correspondant à la partie inférieure de la plage, une diminution d'épaisseur de la plage entre 1m NGF et -1m NGF de 20 à 30 cm sur 160 m environ.
2- au-dessus de 1m NGF et jusqu'à 5 m NGF correspondant au pied de dune : une alternance d'accumulation dans la partie médiane de la plage et une érosion dans la partie haute.
3- au-dessus du pied de dune, on ne constate pas de changement particulier.
Les mouvements sédimentaires au cours d'un hiver ne sont donc pas strictement linéaires et les fortes variabilités longitudinales et transversales ne sont que des faits saisonniers qui s'inscrivent dans une dynamique qu'il faut toujours appréhender sur un plus long terme. C'est tout l'intérêt de maintenir des séries d'observation sur un plus long terme afin de distinguer les effets conjoncturels des effets structurels intégrant de facto la résilience du système couplé plage/dune ou la tendance chronique
La synthèse globale sur le secteur étudié révèle globalement une tendance relativement stable avec des rythmes :
- saisonniers : avec généralement une érosion en fin de période hivernale puis une accrétion en fin de période estivale (le plus courant), avec reprofilage de l'estran
- une tendance à la cicatrisation lorsque le littoral n'est pas soumis à des forçages importants. Cette tendance à la cicatrisation peut se faire sur une période pluriannuelle comme cela a été le cas après la tempête Xynthia survenue en 2010. En effet jusqu'à la fin de l'année 2013 et le début de l'année 2014, de nombreux secteurs ont retrouvé un profil d'équilibre avant d'être à nouveau impactés - de manière différenciée - par les tempêtes : Christian, Godehard, Xaver, Dirk, Petra.